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Photo du rédacteurMarjorie Béchard

Douceur de Luang Prabang au Laos

Dernière mise à jour : 5 avr. 2021

C'est par voie aérienne que je me dirige vers Luang Prabang à partir de la capitale, Vientiane, visitée pendant deux jours. Des airs, c'est magnifique. On croirait presque que le Laos est composé uniquement de montagnes, de forêts et de rivières. Le Laos a une histoire bien triste. Comme le Cambodge, c'est l'un des pays qui a subit le plus de bombardements au monde, ricochet de la guerre du Vietnam. Les terres ont été criblées de mines antipersonnelles, résidus des guerres des autres, littéralement. Le pays vit aujourd'hui sous un régime communiste... j'ai entendu dire que parfois, certaines personnes disparaissent mystérieusement, suite peut-être à une opinion politique un peu dissidente. Ce faisant, je me suis posé plusieurs questions en visitant ce pays, mais eu peu de réponses, craignant même de les poser. Malgré tout, j'ai trouvé un lumière et une douceur très particulières dans ce pays. Je souhaite y retourner un jour. Le Laos est un pays enclavé, n'ayant donc aucun accès à la mer. Les routes sont sinueuses et leur état n'est pas toujours optimal, disons le. J'avais prévu pour ma part visiter Vientiane, Vang Vieng (idéale pour le plein air, particulièrement le kayak) et Luang Prabang. Mon mal des transports m'a finalement fait sauter Vang Vieng, question d'économiser une journée complète dans un autobus. Je n'ai pas regretté puisque j'ai eu un grand coup de coeur pour Luang Prabang et que de là, de nombreuses activités sont possibles.


Mon arrivée (le croirez-vous) se déroule encore une fois de façon un peu chaotique. Il est très facile de prendre un taxi ici (on paie et on nous attribue un chauffeur à un comptoir à l'aéroport, donc peu de chances d'arnaques). Toutefois, le chauffeur me dépose au bout d'une rue piétonne me disant que mon hôtel se situe non loin. Et bien, il ne m'a pas déposée au bon endroit... j'ai demandé mon chemin et on m'a même gentiment remis un plan de la ville (dont le centre n'est pas très étendu, tout se marche très facilement pour une personne moindrement en forme). Et arrivée à l'endroit pointé... pas là non plus. Donc, j'ai marché énormément avec un sac trop lourd pour une si longue marche et qu'aie-je fait? Je ne sais pas, mais je me suis fait mal à un pied qui se met à enfler à vue d'oeil. Ah zut. C'est en tuk tuk que je finis par trouver mon (petit) hôtel. J'ai un mauvais karma avec les chauffeurs, décidément! Mais tellement, qu'il vaut mieux en rire, c'est un peu ridicule!


Le centre historique de Luang Prabang est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. La ville est située au croisement du fleuve Mékong et de la rivière Nam Khan. La ville est très verte et dès que l'on jette l'oeil de l'autre côté de l'un ou l'autre des cours d'eau, on voit que c'est encore une nature sauvage qui domine, avec des villages traditionnels ici et là. On cultive beaucoup aussi, sur les rives du Mékong. L'activité fluviale est... à mon grand étonnement, très calme. De petites péniches. Une navette qui passe d'un côté à l'autre du Mékong (en fait, une plate-forme où s'entassent habitants, voitures, scooters et moines... et on se demande comment autant de choses peuvent traverser aux trente minutes sans encombres).



L'architecture est tout simplement magnifique. De jolies maisons, plusieurs transformées en hébergement pour les touristes, dans des dédales de petites rues et ruelles. Des temples aussi. Je n'en ai jamais vu autant au kilomètre carré. Des moines bouddhistes (oui, ceux habillés avec la robe orange, le crâne rasé et les sandales aux pieds), déambulent au gré des rues, dans les parcs, partout... ils sont modernes même, plusieurs avec leurs téléphones cellulaires! Les rues plus commerciales sont emplies de petits commerces, de restaurants et de bars. Partout, de magnifiques fleurs multicolores.



J'étais là tout juste après la fin de la saison des pluies. La température était, tôt en matinée, un peu brumeuse (sans être pluvieuse) et plutôt fraîche. Un dégagement s'engageait progressivement et à midi, un chaud soleil se mettait de la partie, sans aucun nuage. En début de soirée, il faisait chaud, mais plus tard, de quoi se couvrir les épaules devenait plus confortable.


Un petit pont de bambou permet de passer d'un côté à l'autre de la rivière Nam Khan. Chaque année, il est complètement détruit par la crue des eaux en saison des pluies et est reconstruit par la suite. À mon arrivée, le petit pont était en reconstruction. Mais il était fin prêt avant que je quitte, pour mon grand bonheur (depuis le début de ce voyage, il m'est arrivé plusieurs fois d'être reconnaissante de tout ce qui m'arrive, et ce fut l'un de ces moments). Précision... le petit pont de bambou est bien sûr, uniquement piétonnier. J'ai un peu le vertige mais je ne l'ai pas senti, j'ai trouvé le tout sécuritaire... pour des adultes. Avec des enfants, je prendrais vraiment garde pour qu'ils ne tombent pas à l'eau! De l'autre côté du pont, se trouve un restaurant dont la propriétaire est... québécoise. J'aurais aimé discuté avec elle un peu plus, mais elle était débordée. J'ai ensuite marché plus loin sans but précis et j'ai fini par me retrouver dans un village aux routes de cailloux pleines de trous. Charmant. Un peu plus loin, un artisan tient boutique. Il fabrique du papier. Son travail est formidable, il a gagné des prix internationaux. Il a du temps pour me parler. Un endroit idéal pour rapporter un souvenir.




J'ai passé cinq jours à Luang Prabang, principalement à marcher et... à prendre des photos. C'est un paradis pour les photographes. Les fleurs, les marchés, les bâtiments, les habitants, la nature, je le dis encore, c'est vraiment très joli. Oui, c'est touristique, mais je ne me suis pas sentie sollicitée comme ailleurs pour acheter de multiples articles ou services touristiques. Aussi, je me sentais très bien partout, même seule dans des endroits plus éloignés du centre touristique. Par contre... j'avais tellement mal à mon pied (je boitais pas mal), je sais bien qu'il ne faut pas faire ça mais... j'ai pris beaucoup (trop) d'anti-inflammatoires tous les jours pour arriver à marcher suffisamment et je prenais beaucoup de pauses (ça tombe bien, prendre un café ou un thé glacé accoudée à un comptoir avec vue sur le Mékong, c'est loin d'être triste!). Avis aux coureurs - le bord du Mékong est parfait pour la course, la vue est parfaite et le sol est, ma foi, très sécuritaire (ce n'est pas criblé de trous comme ailleurs).


Plusieurs touristes à Luang Prabang se lèvent aux aurores afin de "nourrir" les moines (je déteste cette expression, j'ai l'impression qu'on parle d'eux comme si c'était des animaux). En effet, ceux-ci profitent des offrandes des fidèles afin de composer leur repas. Les offrandes font partie intégrante du bouddhisme. Cette religion est, à plusieurs niveaux, fort intéressante, notamment de par son ouverture aux autres et de par la beauté de ses temples. Toutefois, j'ai toujours un léger inconfort à participer à une activité religieuse, peu importe la religion. Bref, je n'ai pas fait d'offrandes aux moines aux aurores. Mais sachez que vous pouvez le faire (et que plusieurs touristes le font, d'ailleurs). Vous pouvez acheter sur place du riz ou autres denrées. Vous déposez une petite quantité, avec vos mains, dans les paniers des moines défilant devant vous (il y a certains problèmes d'obésité avec les moines... alors achetez de la nourriture de qualité, évitez les sucreries - et non ce n'est pas une blague - le fait que les touristes donnent des bonbons plutôt que de la véritable nourriture cuisinée est un réel problème). Il faut bien sûr se couvrir et être vêtu sobrement pour participer. Lors des visites de temples, les femmes doivent avoir les épaules couvertes et porter une jupe (ou autre pièce de vêtement) descendant sous le genou. Pour ma part, j'ai adoré me balader d'un temple à l'autre, je crois en raison du calme émanant de ces lieux. J'ai privilégié les petits temples, fort nombreux et gratuits à voir (j'en ai vu des dizaines). Bien souvent, ils sont aussi beaux que les temples payants où les touristes s'entassent et où on finit par ne pas voir grand chose.



Un site à voir impérativement est le mont Phousi, surplombant la vieille ville de Luang Prabang. On gravit la montagne en montant plus de 350 marches qui nous mènent à... un temple bien sûr (attention, il n'y a pas vraiment d'options pour les personnes à mobilité réduite). Mais partout dans la montagne, on croise des statues de Bouddha et on a de magnifiques points de vue sur les cours d'eau et la région environnante. C'est absolument magnifique. J'y suis allée en matinée (avec les nuages) et c'était d'un calme pour le moins surprenant... il n'y avait presque personne. La plupart des touristes s'y rendent en fin de journée pour y admirer le coucher du soleil. Et à ce moment, pour être passée à proximité, il y a énormément de gens (surtout des groupes).



En soirée, mon plaisir était d'aller au marché de nuit. Il est très grand et animé, ce qui m'a étonnée pour une aussi petite ville. Je crois que ce marché s'adresse peut-être plus aux touristes qu'aux locaux... on peut y acheter beaucoup de souvenirs (de qualité supérieure à ce que j'ai observé dans les marchés de nuit depuis le début de mon voyage). Une grande section est consacrée à la nourriture de rue. Beaucoup de grillades (poissons, viandes, saucisses, légumes, ...). C'est franchement très bon. On pointe ce qu'on veut, on s'assoit et on vient nous porter le tout. À prix modique, évidemment, et on arrose le tout d'une "BeerLao" ou d'un jus de fruits (il y a une option pour ajouter l'alcool fort local, pour ceux que ça intéresse). Il y a également des buffets où plusieurs plats sont disponibles et on se sert soi-même... le tout est à température ambiante depuis? Impossible de savoir. Donc, je me suis abstenue (j'ai mangé beaucoup de nourriture de rue auparavant, mais on dirait que j'ai un sixième sens qui me dit quand m'abstenir).


Il y a beaucoup moins de touristes au marché "de jour" qui est lui aussi, assez étendu. Une longue allée de femmes assises par terre à vendre leurs marchandises. Une autre allée, plus longue encore, cette fois avec des tables pour vendre ces marchandises. J'ai eu un mouvement de recul en voyant des insectes grouillants, noirs, avec des carapaces bruyantes, dans un panier sur le sol. J'ai vu des insectes dans un marché au Vietnam mais ici... ouf, ce n'était vraiment pas joli pour une non initiée. Aussi, j'ai trouvé que la fraîcheur des aliments n'avait pas l'air aussi optimale que ce que j'avais vu ailleurs. Mais il ne faut pas oublier qu'ici, la plupart de la population n'est pas favorisée du tout. Par ailleurs, si on se promène un peu hors du centre, on peut observer plusieurs autres petits marchés.


En fin de journée, une activité très tranquille mais tout de même intéressante est d'effectuer une croisière sur le Mékong. Je dois admettre que la croisière ne parcourt que peu de distance, le but étant véritablement d'observer le coucher du soleil. Pour l'équivalent de 10$ canadiens, j'ai été sur un bateau relativement confortable pendant deux heures. Et un mojito était inclus. Bref, pourquoi s'en passer. En faisant cette activité, j'ai observé un magnifique bateau, un peu plus chic, offrant je crois un souper croisière. À refaire... j'essaierais de trouver la compagnie qui l'offre, car souper dans ce cadre magnifique doit être une belle expérience.


Excursion aux chutes Kuang Si


Non loin de Luang Prabang (moins d'une heure en transport terrestre) se trouvent les chutes Kuang Si. Personnellement, j'ai combiné ceci avec une randonnée dans la jungle et une visite de villages locaux. Le coût était abordable (33$US, incluant ici transport, guide - pratiquement privé puisqu'il n'y avait qu'un autre touriste avec moi - lunch du midi et frais d'admission).


Nous débutons par un long transport dans la boîte d'un camion pour se rendre au village où se situe le sentier de randonnée. Le guide mentionne un trajet de 45 minutes maximum. Je dirais plus d'une heure (voire même 90 minutes). Il nous dit "road really not good". Ouf. Je crois que c'est la pire route que j'ai vue de ma vie! Il faut se tenir pour ne pas se cogner la tête au plafond et c'est sinueux. Monte, descend, monte, descend. Je n'ai pas pris mes Gravol, j'ai hâte d'arriver. Mais comme l'air circule, ça va (mieux que dans un autobus). Au passage, le guide arrête acheter ce qui sera notre repas du midi (non, pas de ice pack ni d'agent de conservation, ça s'en va direct dans le sac à dos). On croise de petits villages ici et là, tous très pauvres, il va sans dire.


Nous visitons des villages ethniques au tout début. Tout comme au Vietnam, au nord du Laos, plusieurs ethnies se côtoient, notamment les mhongs. C'est particulier cette visite. Je commence à avoir l'habitude mais... c'est difficile parfois. Certaines femmes transportent de lourdes charges. D'autres sont assises entourées d'enfants, le regard un peu absent. Des habitations sont composées de vieilles planches de bois. Pratiquement aucun meuble. Les gens mangent assis par terre et dorment tous dans la même pièce. Par contre, plusieurs maisons ont une antenne afin de capter la télévision, ce qui me laisse un peu perplexe. Comment peut-on ne rien avoir mais avoir la télévision? Je ne juge pas, mais j'aimerais bien comprendre. De très jeunes enfants se font laver par leurs mères, nus au regard de tous. D'ailleurs, les adultes se lavent aussi dehors, dans une douche de fortune. Plusieurs autres, sales, courent partout. Jouent avec des bouteilles vides. Bien sûr, les poules, les petits cochons, les chiens, se promènent sans contrainte. Le guide nous dit que si on ne prend pas de photos, les habitants considéreront qu'ils ne sont pas intéressants pour nous et qu'il faut donc les photographier. J'ai un peu de difficulté avec ça. Je ressens de l'inconfort, mais je prends tout de même quelques clichés... Contrairement au Cambodge, nous ne sommes par harcelés pour acheter quelque marchandise que ce soit. Si on veut acheter de l'artisanat, c'est possible, mais on ne se sent pas coupable de ne pas acheter. Nous terminons en visitant une cour d'école. Les élèves sont comme partout ailleurs... les plus grands taquinent les plus petits, les garçons se moquent des filles, bref, les jeunes jouent et s'amusent, c'est beau à voir.



La randonnée débute. Le guide nous dit que cela prendra de 3 à 4 heures (pour faire environ 10 kilomètres). Finalement, ce sera plutôt quatre. Les sentiers sont par moments très boueux et il faut monter et descendre sur des amas de roches bien souvent. Je ne me sens pas très confortable, encore une fois, mais bon, ça va. Mon pied? J'ai pris une tonne d'anti-inflammatoires avant de partir, donc il tient! Je vois de gros insectes. Un colonie de fourmis qui coure à toute vitesse aussi. L'autre randonneur (un jeune de 26 ans, je précise), mentionne qu'elles ont l'air dangereuses d'un air effaré. Les paysages sont montagneux. C'est beau, mais en rien comparable aux beautés que j'ai admirées au nord du Vietnam. On finit par s'arrêter pour dîner. Le guide prend une feuille de bananier et dispose notre lunch dessus, on mange avec nos mains. Le jeune avait l'air de trouver ça particulier, pour ma part, je commence à avoir l'habitude et franchement, ça me plaît (je n'ai pas été malade après-coup non plus!). Les 2 derniers kilomètres se déroulent on ne peut plus facilement, sur des sentiers beaucoup plus fréquentés. On arrive à l'arrière des chutes. Il faut descendre, le long des chutes, un long escalier en pierre où l'eau coule abondamment (jusqu'aux chevilles environ). J'enlève mes souliers et roule mon pantalon. L'eau est fraîche, ça fait du bien (il fait très chaud). Au bas, on admire les chutes. Wow. L'eau est turquoise et les bassins s'ensuivent, tous plus turquoises les uns que les autres. Et... à plusieurs endroits, on peut s'y baigner. C'est bien mérité! Ma meilleure baignade à vie, c'est magique, je vais toujours m'en rappeler. Il y a beaucoup de touristes, mais relativement peu se baignent, à ma grande surprise, mais pour mon plus grand plaisir. L'eau des fraîche, turquoise, de petits poissons me mordent les pieds et en nageant un peu contre le courant je peux me rendre au pied d'une chute d'eau et me faire arroser un peu. Bien mieux qu'un spa!



Le retour s'effectue par une route en bien meilleur état. Je crois qu'une des raisons pour lesquelles les chutes m'ont tant charmée est par le fait d'avoir accédé au site par l'arrière de celui-ci et non par l'entrée principale où tous les groupes s'entassent. Donc... je recommande de faire ce type de randonnée, avec le guide. Toutefois, on m'avait mentionné une randonnée "aaah very easy!". Je ne suis pas d'accord. Plutôt de niveau intermédiaire en raison de toute la boue. C'est glissant, il faut prendre son temps. Probablement est-ce mieux plus tard pendant la saison sèche. Les soins de santé au Laos sont très rudimentaires, vous ne voulez pas vous casser une jambe là-bas (je le mentionne car c'est arrivé à un touriste quelques jours avant que je ne fasse la randonnée)...


Excursion aux grottes Pak Ou


Apparemment, ceci est un autre incontournable lors d'un passage à Luang Prabang. Pour ma part, j'ai plusieurs réserves. Après les chutes de la veille, j'ai trouvé cela plutôt... ordinaire.


C'est en péniche que je me suis rendue aux grottes, avec six autres passagers (les six autres avaient un siège confortable, moi un simple banc de bois à l'arrière, avec la femme et le bébé du capitaine). Donc, il ne devrait y avoir que 6 billets vendus et non 7... mais bref, passons, ça allait jusque là pour moi. Je fais des sourires et des grimaces au bébé qui joue... avec un bidon d'essence vide. Il a un peu moins d'un an, mais il marche. À un certain moment, il fait une sieste avec sa mère (sur le sol à côté des touristes, donc). Le trajet en bateau dure plus de deux heures. C'est très long, mais cela permet d'observer la vie sur les rives du Mékong. Un arrêt est prévu pour visiter un village producteur du whisky local. Tôt le matin, je n'en ai pas bu (j'y avais déjà goûté avant, c'est un peu raide disons)... et c'est très touristique, on tente de nous vendre des marchandises et les toilettes, au besoin, sont payantes.


Les grottes sont décevantes. Ce sont des grottes, avec des statues (de Bouddha, surtout) à l'intérieur. L'une d'elles n'est pas éclairée, donc une lampe de poche est de mise. J'ai trouvé que le mont Phousi était on ne peut plus beau et intéressant (il y a aussi une minuscule grotte au mont Phousi à laquelle on peut accéder).


C'est toutefois à ce moment que j'ai vraiment ri. Les quais sont instables et criblés de trous, en bambou. Et bien, le croirez-vous, mais une dame y était avec des talons vertigineux? Une mini jupe, maquillage criard, etc. Absolument inapproprié pour ce pays. Elle était accompagnée de son mari et d'un guide. C'est à se demander si les gens parfois, savent où ils s'en vont. Elle n'avait pas l'air d'apprécier tellement son excursion. D'ailleurs, en voyant la quantité de marches à monter pour se rendre à la deuxième grotte, le trio a rebroussé chemin.



L'hébergement à Luang Prabang


Loger au centre de Luang Prabang est un peu dispendieux, si je compare avec les autres endroits en Asie du Sud-Est. J'ai logé dans un 3* (que je qualifierais de 2*). L'emplacement était parfait. Le lieux était orné, à l'entrée, d'un immense drapeau communiste (!). Ce sont deux jeunes hommes qui s'occupaient des lieux. 20 ans, peut-être moins. Pas de fenêtre dans la chambre et côté pratico pratique, cela n'allait pas tellement (comme souvent pendant mon voyage et en général, cela me fait rire). La douche ne drainait pas l'eau adéquatement (ça, j'aime moins). J'ai avisé les jeunes mais... ils n'ont pas compris. Ils sont venus éponger la douche (et le dégât) avec des serviettes et rien n'a été réparé. Pour ma blessure au pied, le premier jour, j'ai demandé de la glace. Les deux se sont regardés d'un air perplexe et m'ont dit qu'ils n'avaient pas ça. Le plus âgé des deux a fini par en trouver (et je l'en ai remercié plusieurs fois!). Le petit-déjeuner n'était vraiment pas génial (à l'exception des fruits naturellement). Bref. Ce n'est pas de leur faute et je ne les blâme pas du tout, ils étaient même accueillants et sympathiques, mais c'est un peu décevant pour près de 70$ la nuit (j'ai eu parfois mieux pour 30$ la nuit!). À refaire... je crois que cela vaudrait la peine que je mette de l'argent de côté pour avoir une meilleure prestation. Car pour une différence de prix somme toute pas si importante, il y a possibilité d'avoir bien mieux. Bref, soyez avertis côté coûts. Bien sûr, je ne parle pas des voyages en hostels, où c'est bien plus abordable, évidemment.


Quoi manger


J'ai plutôt bien mangé au Laos. Ici, pratiquement tous les plats sont accompagnés de riz collant. On nous le sert dans un petit panier, on fait une boule avec notre main (droite) et on mange ça avec les autres éléments dans notre assiette. Plusieurs grillades, dont bien souvent, de la saucisse (très bonne). Attention, souvent c'est très piquant. Et on nous amène fréquemment un petit plat à part avec une sauce encore plus piquante. Le laab kai est très bon - cela ressemble à une salade composée de minuscules morceaux de poulet, poisson ou autre protéine, avec des légumes, plusieurs herbes (j'ai noté de la coriandre, notamment), j'en ai mangé plusieurs fois. Aussi, en apéro, des chips d'algues, des arachides, viande de buffle séchée, diverses trempettes. Plusieurs légumes verts, haricots, chou, etc. Du flanc de porc aussi (délicieux!).



Mes recommandations gastronomiques:


- Bouang Asian Eatery - jolie décoration, plats laotiens et du sud-est asiatique - parfait pour manger seule, le service est vraiment amical et la nourriture est très bonne;


- Tamarind - le meilleur restaurant de Luang Prabang selon plusieurs. Prix abordables pour une qualité irréprochable. J'ai pris une assiette dégustation et c'était suffisant pour une personne, mais si vous pouvez y aller à plusieurs, goûtez à tout;


- Ce n'est pas un restaurant, mais le marché de nuit pour manger des grillades à prix abordable;


- Pour un repas plus gastronomique, L'Éléphant (cuisine française et laotienne). J'y suis allée... avec le couple de retraités rencontré à Hoi An (ils y ont leur compagnie organisant des food tour). Je les ai croisés par hasard à Luang Prabang, ils y étaient pour l'anniversaire de la dame, Colleen. Ils allaient à l'Éléphant avec un autre couple pour célébrer le tout et ont eu la gentillesse de m'inviter. Le hasard parfois... Mais ceci dit, j'ai préféré le restaurant Tamarind;


- Les cafés de Luang Prabang. Il y en a plusieurs très bons, à explorer donc;


- Utopia - magnifique terrasse au bord de la rivière Nam Khan. J'y ai pris brièvement une bière, lors de mon dernier jour au Laos, avant de rejoindre mes nouveaux amis à l'Éléphant. Avoir eu une journée de plus, j'y serais retournée. Les plats qui passaient n'avaient pas l'air typique, mais avaient l'air très bon, l'ambiance est jeune et super sympathique;


- Et... si vous avez envie de cuisine française, il y a de nombreuses options (ancienne colonie française oblige). J'ai même vu un bar à vin. Ce n'est pas typique, mais en vacances, pourquoi pas... J'ai vu des laotiens dans plusieurs bars du centre, mais ce n'est pas la majorité (la majorité n'ont absolument pas les moyens de les fréquenter). Finalement, de nombreux restaurants offrent également, en parallèle, des cours de cuisine.


Au final...


J'ai adoré Luang Prabang, le sentez-vous? Le Laos a beaucoup à offrir, notamment côté plein air. Personnellement, quand je voyage seule, les activités de plein air ne sont pas celles auxquelles je participe le plus, j'aime mieux être accompagnée pour cela mais, pour moi, c'est comme ça même ici au Québec! Plusieurs endroits proposent également des activités avec des éléphants. Je ne l'ai pas fait car je me gardais cela pour plus tard, à Chiang Mai en Thaïlande (un petit dessert pour la fin de mon voyage). J'ai visité Vientiane, que j'ai bien aimé mais je ne recommande pas de s'y attarder plus que deux jours. J'y reviendrai peut-être dans un autre billet. Finalement, si vous avez du temps, plusieurs croisières sont offertes sur le Mékong, permettant notamment de passer du Laos au nord de la Thaïlande (ou inversement). Quand on a le temps, cela vaut la peine. J'ai bien aimé ce que j'ai vu sur les rives du Mékong (et pas qu'au Laos). La vie s'y déroule, tout doucement.




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